ma maison en fleurs – Pauline Bilisari, aux éditions Robert Laffont

Un recueil de poèmes illustrés sensibles dont la lecture délivre une force unique. La seule personne avec laquelle on vivra tout au long de notre vie, c’est nous. Ma maison en fleurs, c’est l’intimité et la difficulté d’être au monde parfois. C’est l’idée que l’on reste sa propre maison, même dans l’incendie. Pauline Bilisari y parle du rapport à soi, au corps, et à tout ce que l’on est. Elle écrit la santé mentale, la souffrance de vivre, et la force que l’on porte en soi, même lorsqu’on l’oublie.
Elle y conte la puissance avec laquelle on peut se haïr, mais surtout la façon dont on peut apprendre à se connaître, s’accepter, et peut-être même finir par s’aimer, un jour. « Le chemin est long, semé d’embûches, je le parcours moi-même encore, mais je vous confie mon cœur, dans sa vulnérabilité, sa sensibilité à fleur de peau, et sa résilience ».

J’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de ma maison en fleurs écrit par Pauline Bilisari et publié chez les éditions Robert Laffont. Je remercie la Maison d’édition et, surtout, Pauline pour sa confiance !

Vous connaissez sûrement mon engouement autour de la poésie et, plus précisément, autour des recueils de Pauline. Vous ne le saviez pas ? Alors, il faut savoir que je suis inconditionnellement amoureuse de ses poèmes, de sa façon d’extérioriser les événements de sa vie, ses émotions ou ses ressentis. Elle a une force incroyable et on le ressent dans chacune de ses œuvres. D’ailleurs, je vous remets mes retours sur ses deux autres recueils, Ça ira et Et demain, le soleil reviendra et si vous les lisez, vous trouverez des références dans celui-ci ; c’est un très joli clin d’oeil de la part de l’autrice.

Encore une fois, Pauline m’éblouit par sa plume qui est toujours aussi prenante, fluide et réfléchit. On sent qu’elle écrit avec le cœur, avec ses sentiments, réussissant à nous faire passer par de nombreuses émotions. C’est en cela que je me retrouve beaucoup dans ses poèmes, puisqu’on se sent compris sur de multiples points. En effet, ma maison en fleurs aborde des sujets forts et touchants comme l’anxiété, la dépression, l’enfance ou encore la vision que l’on a de soi, mais pas seulement. Il s’agit de sujets universels qui vont forcément nous toucher et nous faire sentir bien moins seul.

« les monstres chez moi
ils n’étaient pas seulement
sous mon lit
ils étaient aussi
dans mon esprit »
– ma maison en fleurs, Pauline Bilisari, p. 50.

Comme toujours, lorsque je découvre une nouvelle œuvre de cette personne que j’admire tant, je suis épatée par la construction de ses recueils. Il y a une originalité née, une évolution marquante, avec une structuration logique et bien pensée. Dans ma maison en fleurs, on part sur un incendie, puis une errance, pour aboutir à une refondation et à une floraison. Je trouve les métaphores d’autant plus vraies qu’elles peuvent jouer dans n’importe quel aspect de la vie.

Je voudrais, également, souligner le travail éditorial notamment celui de Camille Bilisari qui a créé les illustrations. Je les trouve vraiment réussies avec ce coup de crayon fin et réfléchi, faisant réellement écho aux poèmes. J’ai tout simplement hâte de revoir ce duo dans un prochain recueil où la magie poétique de Pauline sera, à nouveau, de mise.

« avec le temps
mes je ne peux pas
se sont confondus
avec mes
je ne veux pas
si bien qu’aujourd’hui
je ne sais plus qui de
mon anxiété
ou ma volonté
m’empêche d’avancer »
– ma maison en fleurs, Pauline Bilisari, p. 107.

Bien évidemment, je vous recommande de découvrir ce recueil de poèmes contemporains qui va, sans aucun doute, vous toucher en plein cœur comme ce fut le cas pour moi. Et si vous ne connaissez toujours pas Pauline Bilisari, alors c’est le moment de vous lancer !

Et vous, avez-vous lu ce recueil ? Ou un autre recueil de cette poétesse ? Sinon, aimez-vous les recueils de poèmes contemporains ? Dites-moi tout !

À bientôt,

Jess